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LIZZ PLUM : A LA LUEUR DES MOTS

LA DEPECHE DU MIDI

Lizz Plum', alias Isabelle Lalande, a gagné sa place dans le Top Découverte de nos confrères de France Bleu grâce à son deuxième album personnel : «à la lueur des mots», sorti au mois d'août dernier.

Le mariage entre la voix et le piano. C'était jusqu'à présent la marque de fabrique de Lizz Plum', une musicienne montalbanaise. Cette fois-ci, l'artiste de 50 ans, malvoyante, a décidé de s'ouvrir à d'autres instruments pour son deuxième opus. Accompagnée de son chien guide, elle est venue se raconter, et partager sa passion pour la chanson française.

Etre la voix de ceux qui crient dans la nuit

Etre la voix de ceux qui crient dans l'oubli

Les mains, les yeux brulés et déjà condomanés

Qui sont des enfants

Que le monde prend au nom de l'argent

Sans être épargnés de tourments

 

Comment avez-vous débuté dans la musique?

Lizz-Plum-1.jpgPetite, j'étais fascinée par l'art. La musique m'attirait. J'ai commencé à l'âge de 18 ans par des cours de piano, avant de chanter dans des orchestres. Ensuite, j'ai fait les premières parties d'Herbert Léonard, Images, j'ai été choriste de Mike Shannon. Je me suis dirigée vers le piano-bar et les chansons à texte parce que je pouvais choisir le répertoire. Cela fait maintenant sept ans que je me suis remise au piano, et j'ai commencé à faire toutes sortes d'animations.

Si vous deviez nous donner vos influences artistiques, qui citeriez-vous?

J'aime beaucoup Linda Lemay, Francis Cabrel ou encore Calogero, Jacques Higelin… Mais on m'associe beaucoup à Véronique Sanson dans mon style de chant.

Quel a été la dynamique de cet album?

Mon premier album était une sorte de carte de visite. Sur celui-ci, j'ai repris cinq titres pour les réorchestrer. J'avais vraiment envie d'étoffer la partie instrumentale. J'avais envie d'une autre couleur plus complète par rapport au premier album, très épuré.

Vous avez du coup fait appel à tout un orchestre…

Ce ne sont que des amis qui ont accepté d'enregistrer cet album. Si je dois faire la liste, il y a évidemment une batterie, deux guitaristes, un percussionniste, deux bassistes, un violon alto et un violoncelle, une flûte traversière et un accordéon.

Vous êtes malvoyante. Comment composez-vous vos chansons?

Dès que j'ai une idée qui chante, je cours au piano et je l'enregistre vite pour ne pas perdre l'ébauche, et ensuite ça file comme cela.

De quoi vous inspirez-vous pour écrire vos textes?

Je m'inspire de mes émotions, des sentiments, de la vie et du quotidien globalement. Parfois c'est une idée, parfois une révolte ou un sentiment d'injustice. Je traite vraiment tous les sujets. Mais j'essaie de toucher humainement les gens.

Ce handicap visuel, quelque part, c'est devenu une force?

Cela oblige à aller à l'essentiel et développe deux vertus : le courage et l'humilité. On ne se laisse pas disperser par l'apparence puisqu'elle n'est plus là. Mais je fais appel à mes souvenirs, lorsque je pouvais voir correctement. Je suis dans le ressenti maintenant.

La musique vous permet du coup de vous évader?

La musique me fait raviver des couleurs. Je m'évade de cette manière. La musique remplit un certain vide.

En concert, comment réagit le public?

J'essaie de faire passer le plus d'émotion possible. Je chante avec tout mon cœur. Les textes et les mélodies plaisent au public, d'après ce qu'il me dit. Les histoires que je chante touchent vraiment les gens, cela peut les apaiser. C'est un sentiment vraiment très agréable.

 

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